Édition du vendredi 16 octobre 2009
Conférence nationale des exécutifs (CNE): le président de l'ADF «ne se prêtera plus à cette parodie de concertation»
Après la réunion de la Conférence nationale des exécutifs (CNE), hier à Matignon (voir nos autres infos de ce jour), lAssemblée des départements de France (ADF) a souligné que la CNE «sest déroulée 82 jours après (sa) demande, trop tardivement, à quelques jours de la présentation de la réforme des collectivités locales devant le conseil des ministres du 21 octobre prochain. Elle se réunit alors que lAssemblée nationale a entamé le débat sur le projet de loi de finances pour 2010.»
Pour lADF, la CNE, «qui devait être un lieu de dialogue, de concertation voire de négociation se transforme peu à peu en un lieu de proclamation où chacun campe sur ses positions. Elle sapparente à un dialogue de sourds. Le Gouvernement persiste dans une analyse erronée de la situation économique et sociale de notre pays, qui voudrait que les départements, leurs élus et leurs administrations soient très largement responsables du déficit public de la France.
«Alors que le Gouvernement supprime des pans entiers de services publics dans le domaine de la santé, la justice, léducation, les départements maintiennent le cap dans la tempête. Et cela malgré les difficultés financières quils subissent avec la suppression de la taxe professionnelle, la restriction drastique des libertés locales, mais aussi les annonces de licenciements, etc. Tout cela aggrave la situation économique et sociale des départements.»
Claudy Lebreton, président de lADF, «ne se prêtera plus à cette parodie de concertation, qui nentreprend aucune recherche de compromis sur un sujet complexe et fragile, lorganisation territoriale de la République.» Il explique que, «lorsque nous arrivons à la CNE, tout est bouclé, tout est bloqué. Alors pourquoi poursuivre un dialogue qui ne sest jamais engagé? Certes les ministres nous reçoivent, nous écoutent poliment, mais si nos propositions ne sont pas étudiées, ni expertisées, à quoi sert de continuer une discussion sans issue?»
Il demande aux Français et aux Françaises «avec une certaine solennité: les réformes vont les toucher dans leur quotidien. Y a-t-il trop de collèges, trop détablissements recevant des personnes âgées et handicapées? Y a-t-il trop de transports publics? Faut-il supprimer les subventions aux associations sportives et culturelles? Avec ces réformes, toutes ces politiques publiques sont menacées sur lensemble des territoires de France, principalement dans le milieu rural, mais les villes ne seront pas épargnées.»
Pour télécharger le communiqué, voir lien ci-dessous.
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